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• 1546, -1762 mar.; it. maestro (di campo)♦ Anciennt1 ♦ Milit. MESTRE DE CAMP : officier commandant un régiment d'infanterie, de cavalerie. ⇒ colonel.2 ♦ (1688; provenç. mestre) Mar. Grand mât, maître mât des galères (arbre, mât de mestre). Voile de mestre.I.⇒MESTRE1, subst.HIST. [Du XVIe au XVIIIe s.]A. — Au masc. Mestre(-)de(-)camp. Officier commandant en chef d'un régiment de cavalerie ou d'infanterie. Un mestre-de-camp de cavalerie est plutôt à cheval qu'un navigateur français (Voy. La Pérouse, t.2, 1797, p.68). Votre trisaïeul n'était-il pas mestre de camp sous Louis XIV? — Précisément. — Et ne fit-il point partie de l'escorte de gentilshommes français qui suivirent le roi Philippe V (PONSON DU TERR., Rocambole, t.4, 1859, p.380). V. maître1 II A 4 c ex.♦Mestre de camp général de la cavalerie. ,,Officier qui était après le colonel général de la cavalerie`` (Ac. 1798-1878).B. — Au fém., p. ell. La mestre de camp. ,,Première compagnie d'un régiment soit de cavalerie, soit d'infanterie`` (Ac. 1798-1878). Ce dernier [Simon Arnauld], le seul qui n'eut pas le temps de se dégager du monde, était lieutenant de la mestre-de-camp des carabins sous son cousin M. Arnauld (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t.2, 1842, p.14).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. dep. 1694: mestre de camp. Étymol. et Hist. 1546 mestre de camp (Corresp. pol. d'O. de Selve, éd. G. Lefèvre-Pontalis, p.75); 1553 maistre de camp (DU BELLAY, Instr. sur le faict de la guerre, f° 57 v° ds BARB. Misc. 2, 199). Mot d'orig. discutée. D'apr. DG il serait empr. à l'ital. mastro (di campo), modifié d'apr. le prov. mestre et le fr. maître, auquel il correspond. BARB. Misc. 2, 199 y voit une adaptation de l'all. Kampfmeister. FEW t.6, 1, p.42b rejette cette hyp. étant donné que Kampfmeister n'apparaît en all. que tardivement et considère qu'il s'agit vraisemblablement d'une formation gallo-rom., le mot se décomposant en mestre, var. de maistre, forme anc. de maître, de et camp (att. dès le XVe siècle). Fréq. abs. littér.:24.
II.⇒MESTRE2, subst. masc.MAR. Mestre ou arbre de mestre. Grand mât des anciennes galères et des bâtiments à voiles latines. L'antenne de mestre, la vergue de mestre, la voile de mestre (WILL. 1831).Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1762: meistre, 1798-1878: meistre, mestre. Étymol. et Hist. a) Subst. fém. 1609 maistre «grand voile» (Mém. de Philippe Prévost de Beaulieu-Persac, éd. Ch. de la Roncière, p. 82); 1640 maestre (OUDIN Ital.-Fr.); 1848 mestre (JAL.); b) 1688 arbre de mestre «grand mât de bâtiments à voiles latines» (MIEGE); 1757 mestre subst. fém. (Encyclop. t.7, p. 437); 1762 meistre subst. masc. (Ac.). Empr. à l'ital. maestra de mêmes sens (JAL., Dizionario di marina medievale e moderno).
ÉTYM. 1546, mestre; meistre, 1762; arbre de mestre, 1688; du lat. magister « maître ».❖♦ Anciennement.1 Milit. ⇒ Mestre.2 Mar. Grand mât, maître mât des bâtiments à voile latine (galères, notamment). || Arborer à la penne de mestre la bandière de partance : arborer à l'antenne du maître mât le pavillon signalant que le bâtiment va prendre la mer.————————mestre [mɛstʀ] n.ÉTYM. 1546; meistre, 1762, mar.; ital. maestro (di campo).❖♦ Anciennement.1 Milit. || Mestre de camp : officier commandant un régiment d'infanterie, de cavalerie (⇒ Colonel). || Mestre de camp général de la cavalerie, l'officier qui était après le colonel général.2 Mar. anc. ⇒ Meistre.
Encyclopédie Universelle. 2012.